ARCHITECTES
Sabine Foillard de Boissieu
66320 Marcevol-Arboussols
Tél. : 04 68 05 34 34
Fax : 04 68 05 35 35

 
COMMUNE :
Olette-Évol


ÉTUDE PRÉALABLE :
Château d'Évol,
- Consolidation
- Restauration
- Mise en valeur


RÉALISATION :
Sophie d'Arthuys

DATE :
Février 2005


ACCÈS DIRECT
Histoire du château
Les seigneurs d'Évol
Au fil des siècles
Description des ruines
Front occidental

Front septentrional
Front oriental
Front méridional
Cour intérieure
Bâtiments ouest
Organisation du projet
Diagnostic
Restitution du bâti
Amenées de Réseaux
Les Moyens d'accès
Scénario 1

Scénario 2
Scénario 3
Accès circulables
Étude de sécurisation

 

 

 

 

 

 

 

 

1 Archives départementales
des P.-O., B.190

2 Tours et châteaux du
Conflent (revue Conflent
1981, première édition
en 1973)

3 La Vicomté d'Évol et les
communes du Haut
Conflent,  réédition des diverses notices publiées
par l'abbé Giralt pour
la Société agricole,
scientifique et littéraire
des P.-O. de 1896 à 1911
(Le Livre d'Histoire, 2003)

4 op. cit. p. 218

5 Entre Languedoc et
Roussillon 1258-1659
Fortifier une frontière ?,
col. direction Lucien
Bayrou (Les Amis du
Vieux Canet, 2004)

6 op. cit. p. 398

 

 

 

 


7 Marca Hispanica n°92,
texte cité par Anny de
Pous op. cit.

8 Marca Hispanica n°165

9 Gran Geografia comarcal
de Catalunya, tome 15
(1985).

10 op. cit. pp. 199-247

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 ADPO 1B.97, cité par
Lucien Bayrou, op.cit.

 

 

 

 

 

 

 


12 op. cit. p. 277


COMMUNE D'OLETTE-ÉVOL

LE CHÂTEAU D'ÉVOL

INTRODUCTION

La commune d'Olette-Évol, propriétaire du château d'Évol depuis 1990, et l'association Castell d'Évol, créée en 2001, se sont engagées dans un programme de consolidation, de restauration et de mise en valeur du château d'Évol.

Les ruines du château sont protégées par leur inscription à l'inventaire des monuments historiques
depuis 1982.

Le classement d'Évol parmi "les plus beaux villages de France" et le paysage exceptionnel de la vallée d'Évol offrent un contexte privilégié pour une mise en valeur du château et de ses abords.

La présente étude est destinée à renseigner la commune sur tous les points qui participent de la sauvegarde des ruines du château, de la restitution d'éléments du bâti, de l'animation du château et de ses abords.

LE CHÂTEAU d'ÉVOL

La relecture des études les plus importantes réalisées à ce jour sur l'histoire ancienne du château d'Évol, en soulignant les connaissances acquises sur le sujet et le manque d'informations sur la construction du château, a deux objectifs :
- Mettre en avant un certain nombre d'informations destinées à informer, sous une forme pédagogique à étudier, les visiteurs de la vallée

- Faciliter la poursuite des recherches, en particulier :
- Pour l'étude architecturale et la campagne archéologique indispensables à tout projet de restitution et de mise en valeur du château
- Pour le travail d'archives de l'association Castell d'´Évol.

Il s'agit en particulier des études suivantes :
- Tours et châteaux du Conflent (revue Conflent 1981, première édition en 1973), Anny de Pous.
- La Vicomté d'Évol et les communes du Haut-Conflent, réédition des diverses notices publiées par
l'abbé Giralt pour la Société agricole scientifique et littéraire des P.O. de 1896 à 1911 (Le Livre d'Histoire, 2003)
- Entre Languedoc et Roussillon 1258-1659 Fortifier une frontière ?, col. direction Lucien Bayrou (Les Amis du Vieux Canet, 2004)
- Gran Geografia comarcal de Catalunya, tome 15 (1985).

 

Le château d'Évol : historique

Le château d'Évol serait mentionné pour la première fois en 1260, année où Guillem de So, seigneur d'Évol, reçoit du roi Jacques 1er le Conquérant l'investiture féodale des châteaux de Sahorre, Eus, Puyvalador et Évol (1) . C'est du moins ce qu'écrit Anny de Pous dans un ouvrage consacré aux châteaux du Haut-Conflent (2) . Par contre, selon l'abbé Giralt (3), le texte de 1260 évoque des châteaux à Eus et Puyvalador, mais n'en cite ni à Sahorre, ni à Évol. C'est ce que pensait aussi l'archiviste Bernard Alart, qui estimait cependant que la date de 1260 marquait le début de la construction du château d'Évol. En fait, la première mention certaine remonte à l'année 1303, où Bernat de So est cité comme seigneur du château et du lieu d''Évol (4), vraisembla-blement au nom de son père Guillem.

Ce qui est à peu près sûr, c'est que le plan quadrangulaire du bâtiment, avec ses quatre tours d'angle, paraît caractéristique de constructions datant de la seconde moitié du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. On trouve un plan similaire en étudiant les vestiges du château de Llivia et surtout ceux de la Bastide d'Olette, dont on sait qu'elle fut érigée dans la première moitié du XIVe siècle. L'hypothèse d'un plan architectural commun à ces trois bâtiments est évoquée dans un ouvrage récent (5) :

" Précisons, comme l'a fait remarquer Mme Carbonell-Lamothe, que ces trois châteaux appartiennent à Bernard de So, vicomte d'Évol, proche de la royauté de Majorque. Notons aussi que les maîtres d'œuvre de cette monarchie affectionnent les géométries symétriques si ce n'est rigoureuses. "(6).

On pense parfois aussi que la construction du château d'Évol aurait pu se faire en deux étapes :
d'abord une grande tour (le donjon effondré de l'aile nord), peut-être avec quelques annexes, puis l'ensemble de la fortification avec ses quatre tours d'angle. L'idée est séduisante, mais il convient de préciser qu'elle ne repose sur aucune preuve, ni historique, ni archéologique. On peut néanmoins observer que la maçonnerie du "donjon" n'est pas liaisonnée avec les deux parties de courtines nord alors que les quatres tours d'angle sont reliées aux courtines.


Les seigneurs d'Évol : historique

Nous possédons des données un peu plus importantes sur la seigneurie d'Évol. Au milieu du  Xe siècle, elle appartient au comte de Cerdagne Sunifred, qui la lègue en 957 au monastère de Ripoll.
Le texte de la donation évoque des maisons et des constructions agricoles, des jardins, des vergers, des terres cultes et incultes, des vignes, des forêts, des garrigues, des prés, des pacages, des moulins, mais pas la moindre fortification (7).

Les textes du début du XIe siècle sont apparemment contradictoires. En 1011, une bulle du pape Serge IV confirme la propriété de Ripoll sur l'alleu d'Évol (8), mais en 1002 le vicomte de Conflent Bernat avait fait don d'un alleu d'Évol au monastère de Camprodon. Cette donation est évoquée par Pierre Ponsich (9), selon qui le comte de Cerdagne aurait confisqué pour trahison certains biens du vicomte de Conflent Unifred, avant de les restituer à ses descendants quelques années plus tard.
En fait, les textes sont trop rares pour qu'on puisse avoir la moindre certitude, d'autant qu'à cette époque les divers fiefs et alleux pouvaient très bien s'enchevêtrer.

Il faut attendre le milieu du XIIe siècle pour en savoir plus. Toujours selon Pierre Ponsich, la seigneurie passe par succession héréditaire des vicomtes de Conflent à ceux de Cerdagne, puis à ceux de Castellbó, qui l'inféodent à Bernat de Llo (ou d'Alion), mentionné comme seigneur d'Évol en 1163 lors d'un procès entre les habitants d'Oreilla et ceux d'Évol. Le fils de ce dernier, lui aussi prénommé Bernat, devient ensuite seigneur de So (ou d'Usson) par son mariage avec la fille d'Arnaud d'Usson.
On précisera qu'Usson est une commune de l'Ariège située dans le Donezan, et qu'Alion correspond non à la commune cerdane de Llo, mais au village de Montaillou, lui aussi dans l'Ariège.
Comme ces seigneurs ont la fâcheuse idée de porter toujours les mêmes prénoms, l'abbé Giralt les a parfois numérotés, dans son ouvrage consacré à la vicomté d'Évol (10) :

- Bernat Ier de Llo ;
- Bernat II de Llo, époux de la fille d'Arnaud de So ;
- Bernat III de Llo ;
- Guillem de So (seigneur de 1260 à 1308) ;
- Bernat de So (1308-1335) ;
- Joan de So (1335-1345) ;
- Berenger et Bernat de So (1352-1385) ;
- Bernat II de So (1385-1413) ;
- Guillem de So (1413-1428).

On remarque un vide entre 1345 et 1352, période pendant laquelle les biens de Joan de So, coupable d'avoir soutenu le roi de Majorque contre celui d'Aragon, avaient été confisqués au profit de Bernat-Guillem d'Entensa. Mais, à la requête du comte de Foix, suzerain des seigneurs d'Évol depuis le début du XIIIe siècle, la famille de So avait repris officiellement possession de ses biens en 1352.
On précisera aussi que la seigneurie d'Évol avait été érigée en vicomté le 14 septembre 1335.
Cette vicomté comprenait les lieux suivants : Évol, Olette, les Horts (ancien village de la commune de Serdinya), Sauto, Estavar, Bajande, Fontrabiouse, Creu (commune de Matemale), Jujols et Fetges.

Au XVe siècle, par le mariage de la fille unique de Guillem de So avec Pere-Galceran de Castro, ce dernier devient seigneur d'Évol. La famille de Castro, qui possédait également les vicomtés de Canet et d'Ille, conserve la seigneurie d'Évol jusqu'à la fin du XVIe siècle. Par succession, cette seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille d'Hixar (ou Hijar), qui la possèdera jusqu'à la Révolution, à l'exception de courts intervalles pendant lesquels les Français confisquèrent ses biens au XVIIe siècle. À noter que, depuis la fin du XVe siècle, les seigneurs d'Évol ont pratiquement toujours résidé à Saragosse.


Le château au fil des siècles

Les documents concernant le château d'Évol ne nous permettent pas de nous faire une idée de son rôle réel au fil des siècles. Une quasi-certitude cependant, il n'a pratiquement jamais servi de demeure aux seigneurs du lieu : la famille de So vivait à Perpignan, à la cour des rois de Majorque,
les Castro et les Hixar habitaient Saragosse. Il n'a pas non plus servi à fixer une population, ce rôle étant apparemment dévolu à la Bastide d'Olette, tandis que le village d'Évol restait groupé en contrebas de son église. En fait, il a dû surtout jouer un rôle stratégique, contrôlant la vallée d'Évol et la protégeant d'éventuelles attaques françaises venues du col de Portus.

C'est donc surtout en temps de guerre qu'on s'intéressait à lui. Autrement, on peut supposer qu'il abritait une petite garnison, sous les ordres d'un capitaine parfois appelé " châtelain " (castellà).
C'est le cas en 1345, après la confiscation des biens de Joan de So par le roi d'Aragon : ce dernier confie à un nommé Dominique de Puigmolton la garde du château d'Évol, au titre de châtelain, avec l'obligation d'entretenir trois hommes pour garder avec lui la forteresse (11). Le château n'avait
apparemment pas sa propre chapelle intra-muros, et on utilisait la chapelle Saint-Étienne, construite à égale distance du village et du château, sans doute au XIVe siècle (première attestation en 1347).

L'édifice s'est peu à peu dégradé, plus par vétusté qu'en raison d'attaques étrangères. On sait cependant qu'en 1634 Gaspar-Galceran d'Hixar a consolidé l'aile sud du château, comme l'atteste une plaque gravée encore visible au mur de l'ancienne mairie d'Olette. Selon l'abbé Giralt, après le traité des Pyrénées (1659), dépourvu de tout intérêt militaire, le château servit de magasin aux fermiers de la vicomté et aux collecteurs de la dîme. Après la Révolution, il fut considéré comme bien national.
En 1809, est affermé par le receveur des domaines de Prades pour le terme de quatre ans l'emplacement d'un ancien château tombé en ruines, d'un terrain appelé la place et d'un autre terrain appelé jardin, le tout situé au territoire de la commune d'Évol, provenant du duc d'Hijar. Le château fut ensuite vendu vers 1812, selon l'abbé Giralt (12) (la municipalité d'Olette donne pour sa part la date de 1816). Il est actuellement propriété de la commune d'Olette-Évol, qui l'a acquis en 1990.

 

LA DESCRIPTION DES RUINES

Cette description a été faite en 1962 par Roger Hyvert pour les Monuments historiques, dans le cadre d'une demande de mention au casier archéologique. Ce document comprend une fiche historique et une description sommaire du château en ruines, accompagnées de nombreuses références à des notes et figures qui ne sont pas jointes au document.
Des recherches sont en cours, à la DRAC, pour retrouver ces notes.

L'étude d'Anny de Pous ("Tours et châteaux du Conflent" op. cit.), outre le plan d'état des lieux précis des ruines du château en 1970, s'attarde sur les défenses et les ouvertures du château ainsi que sur l'existence d'un donjon. Ce donjon n'est pas évoqué par Roger Hyvert.

Les compléments en italique correspondent aux observations faites sur place dans le cadre de la présente étude.

" En venant d'Olette, on parvient au château d'Évol par le sud. La rampe d'accès, de pente modérée, aboutit à l'ancienne porte sud dont il ne subsiste que le montant oriental.
Cette porte, devenue une large brèche, s'ouvre directement sur une grande cour intérieure (25m sur
30), bordée au sud et à l'est par des courtines, à l'ouest par des bâtiments, et au nord par d'importants éboulis provenant des constructions jadis adossées à la courtine nord.
L'ensemble dessine, à l'extérieur, un quadrilatère d'une quarantaine de mètres de côté, flanqué de quatre tours rondes, complété à l'ouest par une seconde enceinte entourant une terrasse. "

Front occidental

" Le mur de la terrasse se trouve arasé au niveau de celle-ci, en sorte qu'il apparaît comme un simple mur de soutènement ; aussi est-il possible que cet aménagement n'ait été effectué, plus ou moins tardivement, qu'à l'appui des bâtiments résidentiels adjacents.
La courtine ouest mesure, d'une tour à l'autre, 38 m de longueur. Percée d'une petite porte à la base, elle est munie, au niveau de l'ancien chemin de ronde (disparu parce que probablement porté sur poutrelles) d'archères étroites et courtes, dont quatre ont conservé leur ébrasement intérieur amorti en plein cintre.
La tour de l'angle sud-ouest est éboulée et réduite à ses amorces.
Au contraire, la tour de l'angle nord-ouest est la mieux conservée de toutes ; reposant sur une puissante base talutée, elle est munie d'archères à l'étage supérieur et communique, par une porte en plein cintre, avec le chemin de ronde de la courtine nord. "

La courtine S.O. a une épaisseur de 1,50m, les archères sont régulièrement espacées.
2 voûtes sont encore intactes à l'intérieur de la tour ouest. La voûte basse est percée d'une trappe, mais aucun enduit spécifique sur les parois ne permet de penser qu'il s'agissait d'une citerne.
Le mur de soutènement de la " terrasse " est appareillée différemment dans sa partie ouest à proximité de la tour et son tracé se perd au raccordement avec la tour.

Front septentrional

" Épaisse de 2m20, la courtine nord présente des brèches importantes sans être toutefois arasée nulle part au niveau du sol. Cette haute et massive muraille relie les deux tours d'angle, dont les ouvertures d'accès au chemin de ronde se font vis à vis : celle de la tour nord-ouest déjà décrite et celle de la tour nord-est. Cette dernière a beaucoup souffert, sa partie haute s'étant écroulée ; elle a malgré cela conservé l'essentiel de sa structure. "

Cette courtine est composée en 2 parties d'orientations différentes, (épaisseur 2,60m et 2,70m) séparées par le massif effondré du " donjon ". Les traces de ce massif circulaire subsistent, en partie dissimulées par les éboulements. Les maçonneries du massif ne sont pas reliées aux courtines. Les éboulis correspondants sont considérables et occupent plus du quart de la cour.

Front oriental

" L'aspect du côté oriental est caractérisé par la pente naturelle du terrain dans le sens longitudinal.
Épaisse à la base de 2m20 également, la courtine est assez bien conservée, mais sur une moins grande hauteur qu'au nord.
Deux archères, courtes et assez larges, sont ébrasées intérieurement sous des linteaux schisteux.
Ce mur est est percé d'une poterne sans traces visibles de défenses extérieures. "

Les arrachements de voûte sur la courtine permettent d’apprécier la longueur de la salle voûtée de la cour.

Front méridional

" Cette partie des défenses est la plus dégradée : la tour de l'angle sud-est ne subsiste que par sa base talutée et son raccord avec la courtine de l'est. La courtine sud présente elle-même de larges brèches, dont l'une correspond à l'ancienne porte d'entrée, ainsi qu'en témoigne un montant ; la tour du sud-ouest, comme il a déjà été dit, est fort abîmée aussi.
L'épaisseur de cette courtine sud n'est que de 1m20 ; mais à l'extérieur, divers vestiges montrent qu'il existait, au devant de cette entrée principale, des défenses avancées. "

La rampe d'accès à la poterne existe toujours. Elle est étroite et pentue. Les vestiges cités correspondent à deux massifs quadrangulaires, pleins, situés à 50 m environ de la tour est.

Cour intérieure

" Dans l'angle nord-est de la cour s'ouvre, au niveau du sol, une salle voûtée, sorte de casemate de 5 m de profondeur. Entre cette casemate et le mur sud, la cour mesure 31m70 de longueur dans œuvre.
L'angle nord-ouest de la cour est entièrement couvert d'un cône d'éboulis, les matériaux provenant des constructions ruinées semblant avoir été rassemblés là, peut-être pour dégager le sol de la cour. "

Bâtiments ouest

" La cour mesure d'est en ouest 24m30 de longueur dans œuvre ; elle est bornée à l'ouest par un mur, parallèle à la courtine occidentale, percé de cinq portes. Entre ce mur et la courtine, avaient été aménagés des bâtiments résidentiels, séparés l'un de l'autre par des murs de refends.
Dans l'ancienne salle située au sud, il subsiste un conduit de cheminée, creusé dans le mur, épais de 1m50, séparant ce bâtiment de la cour.
Les couvertures ont entièrement disparu. "

Le mur séparatif du corps de logis a la même épaisseur que la courtine S.O. Les refends sont postérieurs aux 2 murs. Subsistent les arrachements des arcs destinés à soutenir un plancher.
La face intérieure de la partie haute de la courtine S.E est bâtie en encorbellement.



 

ARTICULATION DES SONDAGES ET DES FOUILLES
AVEC LE PROCESSUS D'ENSEMBLE D'ÉTUDES
ET D'INTERVENTION SUR LE SITE


Dans un premier temps, un relevé du bâti doit être entrepris :
- Dans une optique analytique, afin de mettre en évidence l'organisation des bâtiments et, éventuellement, la chronologie de leur construction. Cette analyse permettra d'étayer le travail de mise en valeur du bâtiment :
- Dans une optique fonctionnelle, afin de fournir un document de travail efficace servant d'appui aux travaux de mise en valeur.

Le choix de confier cette mission de relevé, d'étude des maçonneries et d'analyse des données, à l'équipe archéologique apte à réaliser, ensuite, les campagnes de sondages qui s'avèreront les plus pertinentes, participe d'une volonté de cohérence dans les interventions sur le site.
Les actions mal ordonnées, menées à ce jour, ont montré qu'il est indispensable de programmer rigoureusement ces études.

Le relevé et l'étude du bâti devront être accompagnés d'une première campagne de sondages. Elle pourrait apporter des renseignements sur les différentes phases d'occupation du château et sur les modalités de son abandon.
Cette première campagne permettra de choisir le degré de compréhension auquel il convient d'aboutir pour justifier un parti de restitution pertinent.

Compte-tenu des risques majeurs pour la sécurité des personnes en certains points du site, les trois sondages devront être choisis dans des zones accessibles sans danger.
Selon les résultats obtenus, d'autres campagnes pourraient être programmées, en particulier après une première consolidation des maçonneries menaçant ruines. Mais il paraît raisonnable de limiter à 4 ans l'ensemble de ces fouilles archéologiques.
En tout état de cause, il est indispensable d'arriver à un choix pertinent de restitution des niveaux des sols dans l'enceinte du château.

Les interventions de l'Association Castell d'Évol sur le site ont permis de sensibiliser la commune à la nécessité de s'engager rapidement sur un projet d'intervention.
La participation de l'Association, dans le cadre des propositions de la présente étude, est déjà sollicitée pour : poursuivre son activité de fouilles par le travail de désencombrement du fossé nord, améliorer l'alimentation en eau qu'elle a déjà entreprise, participer à la mise en place des chemins piétonniers et assister l'entreprise chargée de la sauvegarde des ruines.

Préalablement à l'intervention de l'entreprise, un premier tri de mœllons peut être préparé.
Mais ces interventions doivent être validées en amont et accompagnées, tant dans le choix et la pertinence de leur programmation que dans les travaux de terrain.

L'équipe archéologique, première à intervenir sur le terrain au delà de la présente étude est la mieux placée pour assurer le lien entre l'association et la commune, l'architecte dans sa mission de maîtrise d'œuvre pour la sauvegarde des ruines, l'entreprise dès qu'elle aura été retenue.
Sa mission comprendra un volet spécifique concernant cette concertation régulière avec l'association.

Le contrat passé avec l'équipe archéologique chargée de cette opération comprendra également une clause de publication de ses résultats scientifiques et techniques pour faire connaître sa démarche et ses choix méthodologiques de collaboration avec l'association et les autres intervenants.


 

DIAGNOSTIC DU BÂTI ANCIEN

 

Le château, déclaré " en ruines " depuis plusieurs siècles, conserve néanmoins des éléments bâtis de grande hauteur.

ANALYSE DES DÉSORDRES
PROPOSITIONS DE STABILISATION ET DE CONSOLIDATION DES RUINES

3 secteurs présentent des risques majeurs et demandent une intervention urgente : la tour nord, la tour sud, le versant sud-est du donjon et la courtine nord-ouest.

Les travaux de sauvegarde ne peuvent être confiés qu'à une entreprise qualifiée. Toutes précautions seront prises à la mise en place des échafaudages qui nécessitera un enlèvement de végétation et la réalisation d'assises.
Certaines maçonneries devront être étayées, en particulier pour la tour nord. Les moellons déposés sur une hauteur de 0,30m à 0,50m suivant les endroits pourront être triés.
Pour la tour nord, même en commençant par consolider les parties de maçonnerie donnant sur la cour, il sera sans doute inévitable d'avoir à déposer en démolition une partie des mœllons instables sur la face ravin.

Les reprises seront réalisées uniquement en maçonnerie de mœllons pour les blocages, le rebouchage des cavités, le remaillage des fissures. Les maçonneries seront liaisonnées au coulis de chaux.
En partie haute, le rocaillage d'arase en mœllons sera restitué sur une forme au mortier hydrofuge.

Les enduits participeront de la consolidation : les joints seront purgés sur l'ensemble des façades, excepté lorsque les anciens enduits, stables, pourront être conservés, et le jointoiement s'effectuera à pierre vue au mortier de chaux.

D'autres secteurs demandent à être consolidés rapidement pour arrêter le processus de ruine :
l'extérieur de la tour ouest, une partie des murs du corps de logis et divers points de maçonnerie effondrée dans l'épaisseur des courtines.

La stabilisation des murs s'effectuera en maçonnerie de mœllons avec les mêmes précautions de mise en œuvre. Dans tous les cas, le couronnement sera restitué sur une forme de mortier hydrofuge.


PARTIS DE RESTITUTION DU BÂTI ANCIEN

La stabilisation des ruines devra prendre en compte et protéger les détails architecturaux encore en place, en particulier pour les ouvertures en hauteur et les poternes.

Le relevé du bâti et l'étude des maçonneries, qui seront réalisés par l'équipe archéologique, sont programmés avant la sauvegarde des ruines. Ainsi, certaines ouvertures pourront sans doute être dégagées en particulier :
- la poterne de la courtine nord-est
- les ouvertures du corps de logis et les coussièges s'ils sont confirmés
- les piedroits de la poterne d'entrée principale ...

D'autres éléments seront rendus plus lisibles et éventuellement restituables lorsque les niveaux des sols dans l'enceinte du château seront mieux connus. En effet, la quantité d'éboulements dans la cour du château rend malaisée la perception générale de ce que pouvait être le château au temps de sa construction, même si l'ensemble reste particulièrment imposant.

Le nivellement de la cour, la restitution des courtines à hauteur de parapets, la matérialisation du donjon et des tours à même hauteur sont envisageables.

Il est important également de ne pas perdre de vue que l'un des aspects les plus intéressants du château, c'est son inscription dans un cadre exceptionnel, qui demande, lui aussi, à être valorisé et entretenu.

Le chiffrage des différentes phases de ces opérations donne la mesure des investissements à programmer.

Au delà d'une programmation budgétaire difficile à établir, la restitution de certains corps de bâtiment : corps de logis, salle voûtée, tours, est fortement souhaitée par l'association Castell d'Évol.
L'étude du CAUE, réalisée en 1992 et reprise dans la convention qui lie la commune et l'association, propose l'aménagement du corps de logis, en soulignant que les investissements correspondants seront considérables.
Ce parti de restitution devra s'appuyer sur d'importants compléments de recherches.

Un bref regard sur les campagnes de consolidation et de restitution de " châteaux " comparables (en particulier les châteaux qui ont servi la défense des frontières), montre que ces campagnes ne peuvent être menées que pas à pas.

Par contre, toutes sortes d'animations se déroulent régulièrement sur les sites de châteaux" en ruines ". Elles seront possibles, dans le cas présent, après la mise en sécurité du site par la consolidation des ruines, et facilitées par la mise en place, parallèlement à ces travaux, de l'amenée des réseaux d'eau et d'électricité, de la mise en valeur des chemins de randonnées, et de la réalisation de parkings et de toilettes publiques.

L'association ayant dès à présent des projets de spectacles pour la saison 2006, pourrait utiliser les lieux en l'état, à condition :

- de ne modifier en rien l'existant
- d'aménager un accès provisoire au site, éloigné de la tour sud
- de limiter les activités à un périmètre strictement défini à l'intérieur de la cour
- d'élaborer, avec la commune, un cahier des charges précis pour chacune des animations.

Il en irait de même pour d'autres intervenants (commune, associations...) ayant des projets sur le site.

 

AMENÉES DE RÉSEAUX

EAU

L'association Castell d'Évol a déjà réalisé un travail considérable en mettant en place un tuyau en polyéthylène, sur une longueur de 800 m, pour alimenter en eau le château à partir d'une prise d'eau dans le ravin del Riell.
Le torrent de ce ravin n'est pas utilisé pour l'alimentation en eau d'Évol et de Thuir d'Évol.
Cette installation doit être confortée :
- par la réalisation d'un bassin collecteur, en marge du torrent, équipé d'une crépine et d'une vanne de vidange
- par la réalisation d'un deuxième bassin collecteur, (dont l'emplacement est à déterminer à proximité du château), comprenant l'arrivée de l'eau en fontaine et une crépine pour son évacuation - par le rejet au torrent de l'eau courante à travers une nouvelle canalisation en polyéthylène.

Cette installation en eau courante permet d'éviter le gel et de protéger les canalisations à faible profondeur. Par contre, un entretien régulier sera indispensable, surtout à la hauteur de la prise d'eau afin d'éviter le bouchage des canalisations.

Le tracé de retour traversera des parcelles communales. L'ancien canal sur lequel le tuyau est actuellement posé doit être utilisé comme accès piétonnier au château. C'est la raison pour laquelle il devra être enterré.
L'association, dans le cadre de ses activités, accepte :
- de fournir la canalisation complémentaire
- d'enterrer les canalisations
- d'apporter à pied d'œuvre les matériaux utiles à la réalisation du bassin collecteur de la prise d'eau.

Le deuxième bassin collecteur devra faire l'objet d'une insertion paysagère soignée et son emplacement sera à déterminer avant la pose des canalisations.

ÉLECTRICITÉ

Un piquage peut être réalisé sur le poteau EDF existant à proximité (ce réseau EDF dessert déjà la chapelle Saint Etienne). Après traversée de la piste, un coffret EDF installé à côté du château d'eau restera à habiller de schiste.
Une étude sera faite par EDF pour vérifier la puissance disponible :
- pour une alimentation régulière (éclairage, travaux, activités courantes)
- pour des activités exceptionnelles d'animation du château. Dans ce cas, les utlisateurs s'entendront directement avec EDF pour la définition de leurs besoins et la mise en place d'un raccordement correspondant.

Le trajet de l'alimentation jusqu'au château pourra suivre la piste puis le chemin existant. Il ne traversera que des parcelles communales.

La réalisation de cette alimentation, dès que possible, semble intéressante, aussi bien pour l'entreprise chargée de la sauvegarde des ruines que pour un éclairage de mise en valeur des ruines. Cette mise en valeur entre dans le cadre des initiatives que peut prendre la commune pour conforter son appartenance aux " plus beaux villages de France ". Elle marquera également, pour les habitants d'Évol, la volonté de la commune d'entreprendre des travaux au château.

Cet éclairage sera mesuré, et réservé aux façades vues du village d´'Évol et de Thuir d'Évol (les façades sud-est et nord-est). Dans le même temps, les 2 projecteurs éclairant l'église Saint Étienne pourront être remplacés par 2 projecteurs plus performants en économie d'énergie (70 W au lieu de 400 W) et mieux protégés (sécurité des personnes, vandalisme).


TOILETTES PUBLIQUES

La fréquentation de la vallée d'Évol va augmenter rapidement (" plus beaux villages de France ", chemins de randonnées, animations au château). La réalisation de toilettes publiques devient indispensable. Leur implantation reste à déterminer, en relation avec les projets sur le village, d'autant que des acquisitions foncières seraient nécessaires.

3 solutions sont envisageables :
- sur un terrain communal sous l'église du village (solution mixte village/château)
- sous la piste, à proximité de la chapelle
- à proximité du parking du pont del Riell


ÉTUDE DES MOYENS D'ACCÈS
ACCUEIL DES VISITEURS


Les différentes possibilités d'accès au site sont liées :
- à la prise en compte de la qualité de l'environnement du château
- à l'organisation de l'accueil des visiteurs
- à la mise en place d'animations ponctuelles ou régulières
- à l'implantation des parkings de stationnement.

Cette proposition reprend en grande partie l'étude du CAUE des P.O : " Parcours d'eau d'Évol le long du Rec Nou " réalisée en 2004, mais en orientant la démarche vers la découverte du château.
Le développement pédagogique des informations et activités proposées aux visiteurs devra rester cohérent avec les initiatives prises dans le cadre d'Évol " plus beau village de France ".
Pour ce faire, il est indispensable que la commune mette en place, au village, un point d'accueil qui centralise et coordonne toutes les informations utiles.

 

ACCÈS PIÉTONNIERS

3 parcours peuvent être envisagés. Sur ces parcours, des panneaux pédagogiques à thème pourront apporter aux promeneurs de nombreuses informations sur la vallée d'Évol. La commune d'Olette-Évol est propriétaire d'un certain nombre de parcelles tout au long des parcours qui correspondent tout à fait aux emplacements sur lesquels des arrêts pourront être aménagés.

Le parcours le plus long, depuis Olette jusqu'au château et retour par Oreilla, représente 4 heures de marche. Le stationnement est possible sur les parkings d'Olette.
Le 2ème parcours, depuis le village d'Évol jusqu'au château et retour, s'effectue en moins de 2 heures de marche. Le stationnement pourra s'effectuer sur les parkings que la commune a l'intention d'aménager pour les habitants et les visiteurs d'Évol.
Le 3ème parcours part du pont del Riell et emprunte l'ancien chemin qui mène au château en passant par la chapelle. Un nouveau parking sera créé au pont del Riell.

 

SCÉNARIO 1

Le chemin de randonnée court à mi-pente sur la rive gauche de la rivière, au sola.
À mi-parcours un panneau d'information consacré à la lecture du paysage pourra être installé.
Il mettra l'accent sur la différence entre les deux rives, l'élargissement progressif de la vallée, les vues sur la tour d'Olette et le village d'Oreilla, la grande variété des essences d'arbres et d'arbustes les terrasses aux soutènements de pierres sèches. Ce chemin fait oublier la route du fond de la vallée qui n'a été goudronnée qu'en 1949. Quelques points de passage doivent être consolidés mais ce chemin, fréquenté, est en très bon état.
Le retour, par le chemin d'Oreilla, permet de traverser le très ancien hameau de Thuir d'Évol, de remonter jusqu'à Oreilla à travers une végétation toute différente et de s'arrêter à la tour d'Olette.
Les propriétaires des parcelles voisines de la tour ont donné leur accord pour l'accès des visiteurs et la pose d'un panneau d'nformation sur la tour.



SCÉNARIO 2

L'accueil des visiteurs se fera dans le village. Un chemin rural grimpe au dessus du village et rejoint l'ancien canal du Rec Nou aujourd'hui abandonné.
Ce chemin comporte aujourd'hui quelques passages difficiles qui doivent être restaurés. Dès l'arrivée sur le Rec Nou, le paysage s'ouvre largement. Une table d'orientation pourra apporter, au delà des repérages géographiques, des informations sur les chemins de transhumance vers le col du Portus et les pâturages de la haute vallée.
En continuant cette marche sur le Rec Nou, les vues sur le château sont très variées et permettent d'en apprécier l'implantation et les volumes. Le chemin croise le torrent du ravin del Riell où s'effectue la prise d'eau pour l'amenée de l'eau au château.
La marche sur le canal est aisée. À mi-parcours, un panneau d'information pourra donner des explications sur l'une des plus grandes richesses de la vallée : ses canaux.
La marche se poursuit jusqu'à l'aplomb de l'ancien chemin qui mène au château. Ce chemin offre une première vue rapprochée du château par le nord et la tour nord, la mieux conservée. Il contourne la terrasse et permet d'accéder à l'intérieur de la cour la la rampe d'accès, au sud. Ce dernier passage doit être remodelé pour guider le visiteur et l'entraîner à entrer par cette poterne de la courtine sud-est.
C'est dans la cour qu'un panneau présentera le château et son histoire.

 

SCÉNARIO 3

C'est le parcours le plus court pour accéder au château. Il part du parking à aménager avant le pont del Riell. Ce parcours doit être entièrement retracé, l'ancien chemin ayant été détruit par les travaux de la piste conduisant au col du Portus. Une partie du chemin passe dans une propriété privée mais il devrait pouvoir être rendu à la circulation des visiteurs.
Ce parcours propose un arrêt à la chapelle Saint Étienne. C'est l'occasion d'informer les visiteurs sur l'histoire d'Évol et de ses habitants, l'exode rural qui a marqué la vallée, l'évolution des activités liées à l'élevage, aux cultures en feixes, aux carrières d'ardoises, et au savoir-faire de la taille des lloses.

Des études réalisées sur la vallée d'Évol pourront aider à la rédaction des différents panneaux d'informations.
Il s'agit en particulier des études suivantes :
- La vallée d'Évol, Vivre en Haut-Conflent , (revue Conflent n°67, 1974), Jean Bécat
- La Vicomté d'Évol et les communes du Haut-Conflent, réédition des diverses notices publiées par l'abbé Giralt pour la Société agricole scientifique et littéraire des P.O. de 1896 à 1911 (Le Livre d'Histoire, 2003)
- Parcours d'eau d'Évol le long du Rec Nou, (2004) CAUE des pyrénées orientales.

L'Association Castell d'Évol accepte de prendre la responsabilité de ces panneaux et de la table d'orientation, pour leur contenu et leur réalisation. Cette action devra faire l'objet d'un cahier des charges, élaboré par le CAUE dans le cadre de la mise en place du " Parcours d'eau d'Évol le long du Rec Nou ", pour la validation du contenu des panneaux, la définition d'une charte graphique, les détails de réalisation. Des échanges pourront se faire également avec le " réseau culturel " qui coordonne l'information touristique sur une vingtaine de sites remarquables du département.


ACCÈS CIRCULABLES

La qualité du site dans lequel s'inscrit le château et le charme des chemins piétonniers qui y mènent justifieraient que tout accès au site ne soit possible qu'à pied. D'autant que le parking du pont del Riell est très rapproché du château.
La majorité des châteaux les plus visités dans l'Aude et dans les Pyrénées-Orientales ne sont accessibles qu'à pied.

Par contre, une réelle économie peut être réalisée si l'entreprise chargée de la sauvegarde des ruines a l'autorisation d'aménager une piste accessible aux seuls engins de chantier.
Dans le cas où cette piste " dumper "serait retenue, le tracé en sera soigneusement étudié pour ne pas porter préjudice aux abords du château et l'usage strictement interdit à d'autres véhicules.

Une solution complémentaire est envisagée : elle consiste à utiliser le portage à dos d'ânes, le responsable des ânes qui pâturent à Évol ayant donné son accord. Dans ce cas, avec 2 animaux, du matériel pourrait être acheminé de la chapelle jusqu'au château.

Dans un premier temps, et jusqu'à ce que les ruines soient sécurisées, l'accès à l'enceinte du château doit être interdit.

Une fois les premières tranches de travaux réalisées, et si la mise en place d'animations ponctuelles ou régulières l'exige, la piste pourrait être conservée.



ÉTUDE DE SÉCURISATION DES SITES

La sécurisation du site et de ses abords est à prendre en compte en plusieurs étapes.

1ère ÉTAPE

Les ruines, en l'état, présentent des risques majeurs. Les estimations financières des travaux à réaliser montrent que les travaux de sauvegarde ne pourront pas être réalisés dans des délais très courts.
Par contre, l'équipe archéologique et les adhérents de l'association Castell d'Évol doivent pouvoir travailler dans les parties du château les moins dangereuses.
L'Association devra veiller à ce que seuls ses adhérents participent aux activités qu'elle organise et devra contracter, avant toute intervention, une assurance couvrant ces activités.
Des périmètres de sécurité doivent être matérialisés, qui isolent totalement les parties à risques.
D'autres panneaux doivent indiquer aux visiteurs que l'accès au château est strictement interdit.

Dans le cas où des activités d'animation se dérouleraient au château avant la phase de consolidation des ruines, l'accès (provisoire) devra s'écarter de la tour sud et le stationnement du public sera strictement limité à l'intérieur de la cour.

Malgré quelques passages accidentés, les chemins de randonnées ne présentent pas de risques particuliers.

2ème ÉTAPE

À terme, et après consolidations, les ruines et les abords du château ne présenteront pas de risques importants, si ce n'est sur les pentes du versant nord-est.
La poterne ouvrant sur ce versant pourra être fermée.

Les chemins d'accès, une fois restaurés, balisés et entretenus, pourront être proposés à tous publics.

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